Le projet du barrage hydro-électrique de Souapeti a sommé les populations riveraines de quitter les lieux. Mais des conditions étaient mises sur parole pour accompagner ces populations. Aux dires de ces citoyens déguerpis, l’Etat n’a pas respecté ses promesses. Ce lundi, une association pour la défense des sinistrés de Souapeti était devant les medias pour dénoncer ce qu’elle appelle les inconvénients du barrage hydro-électrique de Souapeti.
Devant les journalistes, le président de district de Taa Yiré, une des localités touchée par ce projet a versé les larmes.
« Ce qui me fait mal de plus, dans leur comportement, ils nous disent d’aller rejoindre l’hôpital, le marché, de Yaba ( un des districts de la localité). Qu’ils ne peuvent pas nous construire un marché, un hôpital, une école. S’ils disent que c’est un consensus pour qu’on quitte nos terrains c’est faux. Si le pouvoir dit de quitter, qui peut dire non ? Ils nous ont dit de quitter, si vous ne quittez pas la pluie va vous trouver ici , c’es leur argument », a laissé entendre, larmes aux yeux, Thierno Abou Diallo président de district de Madina Taa Yiré .
Ce sinistré est un simple éleveur, qui n’a aucun lien avec les gens du bureau, se voit dans un désespoir total.
« Nous sommes des éleveurs. On n’a jamais était dans un bureau. A l’heure actuelle où je vous parle, allez chez nous, c’est la pitié totale. Nos bétails ont déserté, ils sont tous dans la brousse, parce qu’ils ne voient personnes. Nous sommes dans une pitié qui ne dit pas son nom. Comme ils sont plus forts que nous, Dieu va juger entre nous », s’alarme le président de district de Taa Yiré.
« Ils nous prennent comme des poussins pour nous déposer nulle part. Ils nous ont donné des fausses promesses. Qu’ils vont nous construire de marché, d’hôpital, d’école, un lieu de pâturage. On a rien vu de toutes ces promesses, ils nous disent d’aller chez les autres étudiés, se soigner », déplore Thierno Abou Diallo .
Pour terminer, il indique que les maisons qu’ils ont construit à leur nom, c’est une photo, ces maisons sont là pour la forme. « Tous les bâtiments coulent, actuellement il y a des gens qui sont venus en train de colle maté les murs et les tôles juste pour nous convaincre », conclu-t-il les larmes aux yeux.
Saidou Diallo 00224 664 379 620