Les leaders du Front National pour la Défense de la Constitution FNDC et les familles des victimes de la manifestation du 14 octobre étaient dans l’enceinte de l’hôpital Ignace Deen ce mercredi à Conakry pour prendre les corps afin de les enterrer.
Sur le lieu, les leaders du FNDC, attendaient des explications du directeur de l’hôpital Ignace Deen. Surtout de savoir les raisons qui ont empêché les autorités de l’hôpital de rendre les corps aux familles pour l’enterrement.
Faut-il rappeler que, l’enterrement était prévu par le FNDC ce mercredi, alors que le gouvernement à travers un communiqué du ministère de la santé a fait savoir que, pour la procédure d’autopsie, « les dépouilles mortelles des victimes ne sont pas disponibles », indique le communiqué hier lors du journal de la télévision Nationale.
Prenant la parole, un membre du FNDC très dépassé par cet état de fait, a fait savoir qu’« on n’a pas pu accéder aux corps, on n’a personne en face de nous pour nous situer sur ce qu’il faut faire. Donc c’est ce qui fait qu’au FNDC on a décidé que demain on va revenir, mais demain vraiment c’est pour retirer les corps et aller les enterrer. Voilà la décision finale, on va faire un communiqué dans ce sens-là, qui sera diffusé », a indiqué Abdoulaye Diallo.
Pour sa part Sidya Touré, très Indigné de cette attitude, a qualifié cet acte un manque de respect de la dignité humaine : « je n’ai réellement pas les mots pour exprimer la déception de ce que nous observons ce matin on ne peut pas déshumaniser la vie politique en Guinée à ce point-là. Un enterrement chez nous, dans notre culture c’est sacré, c’est notre dernière demeure à tous. Ces jeunes gens et enfants ont été tués dans des conditions abominables. Le fait de leur rendre hommage aujourd’hui, de les enterrer correctement, même quand on est membre de ce gouvernement, on peut avoir un peu d’humilité et se dire qu’on ne peut pas faire cela >>, déplore le numéro un de l’union des Forces Républicaine.Poursuivant,<< les parents sont là, ils sont tous venus. Il y a absolument aucune contestation. Nous sommes arrivés à un tel degré dans ce pays que vous le constatez tous comment est-ce que les parents qui sont là depuis 14 jours ont vu leurs enfants morts. Il n’y pas de possibilité qu’on accepte un tel comportement… », ajoute-t-il.
Tres désespéré l’un de parents des victimes s’exprime en ces termes : « qu’ils nous ramènent nos corps pour qu’on puisse enterrer nos enfants, afin de faire notre deuil.