L’Église catholique est l’une des plus grandes communautés religieuses dans le monde. Des personnes consacrées au service religieux appelé prêtre n’ont pas le droit de se marier, une situation qui préoccupe bon nombre de personnes au vu des accusations de pédophilie recenser par des prêtres sur des d’enfants l’on se pose la question de savoir pourquoi les prêtes ne se marient-ils pas ?
En effet, la décision des prêtes de ne pas se marier ne vient pas d’eux, mais plutôt de la parole de Dieu sur laquelle ils ont basé leur fois.
Tout le monde ne se marie pas. Jésus l’a fait remarquer : « Il y a des gens qui ne se marient pas, car, de naissance, ils en sont incapables ; il y en a qui ne peuvent pas se marier, car ils ont été mutilés par les hommes ; il y en a qui ont choisi de ne pas se marier à cause du Royaume des cieux. Celui qui peut comprendre, qu’il comprend ! » (Matthieu 19).
Dans les communautés religieuses, des hommes et des femmes choisissent de vivre la chasteté dans le célibat, la pauvreté et l’obéissance pour consacrer toute leur vie à la prière et au service des autres.
Les prêtres diocésains (non religieux) ne prononcent aucun vœu. Le célibat est pour eux une discipline une «simple» promesse. Il s’agit là d’une disposition proposée par l’Église catholique romaine qui demande à tous les ministres ordonnés (sauf les diacres permanents déjà mariés avant leur ordination) de demeurer célibataires. Cette règle pourrait tout à fait être remise en cause. Outre des raisons d’ordre matériel (héritage, etc…), le célibat ecclésiastique s’explique pour des raisons spirituelles.
Saint Paul encourageait le célibat pour réserver du temps à la prière. Après l’époque des martyrs, le monachisme s’est développé dans l’Église comme signe d’absolu et de consécration. Les moines, souvent ermites, étaient de fait… célibataire. Peu à peu, cette pratique s’est imposée. On trouve dans les textes du concile d’Elvire au IVe siècle des mentions ordonnant le célibat pour les ministres ordonnés. La pratique n’était cependant pas générale. C’est le concile de Latran I au XIIe siècle qui rendit la discipline obligatoire pour toute l’Église. Au moment de la Réforme catholique au XVIe siècle, le concile de Trente réaffirma l’obligation de célibat pour les ministres ordonnés.
Certaines Églises orientales, unies à Rome, ne suivent pas cette exigence. Des hommes mariés sont ainsi ordonnés prêtres dans l’Église maronite par exemple.
La pratique de la continence parfaite et perpétuelle pour le Royaume des cieux a été recommandée par le Christ Seigneur ; tout au long des siècles, et de nos jours encore, bien des fidèles l’ont acceptée joyeusement et pratiquée sans reproche. Pour la vie sacerdotale particulièrement, l’Église l’a tenue en haute estime. Elle est à la fois signe et stimulant de la charité pastorale, elle est une source particulière de fécondité spirituelle dans le monde. Certes, elle n’est pas exigée par la nature du sacerdoce, comme le montrent la pratique de l’Église primitive et la tradition des Églises orientales. Celles-ci ont des prêtres qui choisissent, par don de la grâce, de garder le célibat ce que font les évêques , mais on y trouve aussi des prêtres mariés dont le mérite est très grand ;
Tout en recommandant le célibat ecclésiastique, ce saint Concile n’entend aucunement modifier la discipline différente qui est légitimement en vigueur dans les Églises orientales ; avec toute son affection, il exhorte les hommes mariés qui ont été ordonnés prêtres à persévérer dans leur sainte vocation et dans le don total et généreux de leur vie au troupeau qui leur est confié. Mais le célibat a de multiples convenances avec le sacerdoce. La mission du prêtre, est de se consacrer tout entier au service de l’humanité nouvelle que le Christ, vainqueur de la mort, fait naître par son Esprit dans le monde, et qui tire son origine, non pas « du sang, ni d’un pouvoir charnel, ni d’un vouloir d’homme, mais de Dieu » (Jn 1, 13). En gardant la virginité ou le célibat pour le Royaume des cieux , les prêtres se consacrent au Christ d’une manière nouvelle et privilégiée, il leur est plus facile de s’attacher à lui sans que leur cœur soit partagé ils sont plus libres pour se consacrer, en lui et par lui, au service de Dieu et des hommes, plus disponibles pour servir son Royaume et l’œuvre de la régénération surnaturelle, plus capable d’accueillir largement la paternité dans le Christ.
Ils témoignent ainsi devant les hommes qu’ils veulent se consacrer sans partage à la tâche qui leur est confiée : fiancer les chrétiens à l’époux unique comme une vierge pure à présenter au Christ ; ils évoquent les noces mystérieuses voulues par Dieu, qui se manifesteront pleinement aux temps à venir : celles de l’Église avec l’unique époux qui est le Christ. Enfin, ils deviennent le signe vivant du monde à venir, déjà présent par la foi et la charité, où les enfants de la résurrection ne prennent ni femme ni mari C’est donc pour des motifs fondés dans le mystère du Christ et sa mission, que le célibat, d’abord recommandé aux prêtres, a été ensuite imposé par une loi dans l’Église latine à tous ceux qui se présentent aux ordres sacrés. Cette législation, ce saint Concile l’approuve et la confirme à nouveau en ce qui concerne les candidats au presbytérat. Confiant en l’Esprit, il est convaincu que le Père accorde généreusement le don du célibat, si adapté au sacerdoce du Nouveau Testament, pourvu qu’il soit humblement et instamment demandé par ceux que le sacrement de l’Ordre fait participer au sacerdoce du Christ, bien plus, par l’Église tout entière.
Le saint Concile s’adresse encore aux prêtres qui ont fait confiance à la grâce de Dieu, et qui ont librement et volontairement accueilli le célibat, selon l’exemple du Christ : qu’ils s’y attachent généreusement et cordialement, qu’ils persévèrent fidèlement dans leur état, qu’ils reconnaissent la grandeur du don que le Père leur a fait et que le Seigneur exalte si ouvertement, qu’ils contemplent les grands mystères signifiés et réalisés par leur célibat. Certes, il y a, dans le monde actuel, bien des hommes qui déclarent impossible la continence parfaite : c’est une raison de plus pour que les prêtres demandent avec humilité et persévérance, en union avec l’Église, la grâce de la fidélité, qui n’est jamais refusée à ceux qui la demandent. Qu’ils emploient aussi les moyens naturels et surnaturels qui sont à la disposition de tous. Les règles éprouvées par l’expérience de l’Église, surtout celles de l’ascèse, ne sont pas moins nécessaires dans le monde d’aujourd’hui : que les prêtres sachent les observer. Le saint Concile invite donc, non seulement les prêtres, mais tous les fidèles, à avoir à cœur ce don précieux du célibat sacerdotal et à demander à Dieu de l’accorder toujours avec abondance à son Église.
Paul VI dans l’encyclique Sacerdotalis caelibatut
Le pape assure que le célibat ecclésiastique est signe du Royaume promis par le Seigneur. La pratique du célibat revêt ainsi un sens théologique qui ouvre à l’absolu de Dieu.
La pratique du célibat a été contestée tout au long de l’histoire de l’Église au nom de motifs en tous genres plus ou moins oiseux. Avant toute revendication «contre», il est nécessaire d’écouter ceux qui vivent effectivement le célibat, choisi librement et le plus souvent avec beaucoup de joie. Hélas, bien souvent les détracteurs du célibat des prêtres pensent à la place des premiers concernés. La plupart des prêtres sont conscients que leur vocation les dépasse et que la grâce de Dieu est à l’œuvre dans ce don de leur vie. Certains tiennent d’autres non… Mais aucun de ceux qui ont été ordonnés n’a été forcé… Comme l’a prévenu le Christ dans l’Évangile… « Celui qui peut comprendre, qu’il comprend !» Et force est de constater que très majoritairement les prêtres sont heureux de vivre leur célibat.
Un discernement minutieux dans les séminaires, mais aussi un soutien fraternel et aimant, est nécessaire pour que soit vécu heureusement le célibat ecclésiastique par les prêtres.