En Guinée, les mutilations génitales féminines (MGF) sont devenues une pratique « courante » d’après les rapports du Plan International Guinée, 96 % des femmes et des adolescentes ont été excisées.
Ce vendredi 17 décembre 2021 à Tekoulo une sous préfecture de la préfecture de Gueckedou, c’est tenue une audience foraine. Au total, ils étaient onze (11) présumés auteurs devant la justice accusée de la pratique des MGF sur les jeunes filles.
Afin de mieux sensibiliser les citoyens sur l’excision, le juge de paix de Gueckedou a orienté le procès dans la commune rurale de Tekoulo. Une manière selon lui de mieux expliquer aux citoyens les textes juridiques portant sur les droits des femmes mais aussi et surtout les conséquences liées à la mutilation génitale féminine .
Le juge de paix dans sa communication d’ouverture a remercié les partenaires techniques et financiers l’appui technique et financier. « Je voudrais dire merci à tous les partenaires techniques et financiers notamment l’UNICEF, PLAN INTERNATIONAL GUINÉE et AFASCO qui ont bien voulu accompagner la justice de paix dans sa lutte constante contre toute les instructions à l’occurrence les mutilations génitales féminines et le viol. Nous avons commencé ce procès par une conférence y compris la sensibilisation à l’occasion de laquelle nous avons fait des exposés sur quelques conventions sur les dispositions du code pénal, le code de l’enfant et inviter les sages s’impliquer pour qu’à Gueckedou nous essayons de changer la tendance.
On a eu onze eu onze personnes poursuivis pour des fait d’excision. Nous avons prononcé le verdict en tenant compte des réalités du terrain parce que notre soucis n’était pas la répression d’abord en priori. Le souci était d’entretenir notre population à la base surtout la zone où la séance là c’est tenue. Tekoulo est considéré comme étant une zone très propice pour ces pratiques.
Donc venir ici et tenir une audience comme ça, nous sommes conscients que c’est dangereux. Mais, qui ne risque rien n’a rien ». À laissé entendre le juge de paix de la préfecture de Gueckedou Mr. Oumar Diallo.
Pour Mr. Faya Félix Tagbino, responsable des programmes AFASCO, c’est un ouf de soulagement de voir ce procès se tenir au vue et au su de toute la population de Tekoulo.
« Cette activité d’audience foraine couplée avec la sensibilisation est venu d’un constat, c’est qu’il y’a un cri défervescence de cas que nous enregistrons dans la zone. Et après analyse nous nous sommes dit qu’il est bien normal que la justice de paix soit rapproché des justiciables. Et c’est ainsi que nous avons engagé les discussions avec nos partenaires techniques et financiers Plan international Guinéen et Unicef en collaboration avec la justice de paix de Gueckedou qui nous ont bien livré leurs sentiments et que cela pouvait être possible de déclencher cette lutte et porter beaucoup fruit »
Après un passage à tour de rôle, les présumés auteurs ont, sans ambages aucune reconnu tour à tour les faits qui les ont reprochés.
Par conséquent, le juge après analyse de situation a rendu public le verdick. Ainsi, les neuf (09) ont, dans un premier temps écopé chacun, une peine de dix mois d’emprisonnement assorti de sept (07) mois de sursis et à une amende de trois cent mille par condamnées.
Les deux autres, en raison du fait qu’elles soient allaitantes ont vu leur peine épuisée avec un payement de 300 000fg chacune.
Notons que cette activité, la deuxième du genre dans la préfecture a fait l’objet d’une grande mobilisation
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