Elle est bien louable cette idée de marcher sur les pas de grands hommes à l’image de NELSON MANDELA,DESMOND TUTU ,DEKLERK pour ne citer que ceux-là afin d’initier une retrouvaille en famille des guinéens en vue de laver le linge sale dans le but d’une réconciliation nationale.
Bien qu’adherant avec joie à l’idée je demeure fortement sceptique quant à son opportunité tant que toutes les conditions de sa réussite ne sont préalablement pas crées.
Se dire les vérités ,toutes les vérités.i suppose avant tout l’existence d’un echange de paroles entre les différentes parties concernées et qu’elles soient toutes acquises à l’idee de se regarder en face,les yeux dans les yeux et à reconnaître chacune ses actes qu’ils soient reluisants ou ignominieux.
Or, ces actes sont parfois tellement cruels qu’il faut pour les avouer chez les uns et les pardonner chez les autres ,une force morale ,une volonté de thérapie radicale ,une décision sincère de ne plus récidiver, une foi religieuse forte et surtout un amour patriotique inébranlable pour la Guinée que l’on a envie de voir sortir de la misère dans laquelle elle vegete malgré toutes les potentialités dont DIEU l’a dotées.
Pour ce faire ‘un travail de fond est absolument nécessaire et indispensable si l’on veut poser le fondement d’un cadre de dialogue solide et sincère .
Mais malheureusement à bien observer les réalités politico sociales du moment dans notre pays ,on ne risque pas de se tromper en disant que les conditions du pardon collectif et SINCERE sont loin d’être pour le moment réunies, tellement la fracture sociale est profonde,par le fait des actes délibérés de certains de nos dirigeants et même parfois de nous tous.
A quoi servira donc de se retrouver avant d’avoir diagnostiquer, comme dirait le toubib ,les causes du mal si ce n’est que pour remuer le couteau dans la plaie, exacerber les haines entre les différents groupes sociaux et ethniques, entre ceux qui ont eu la responsabilité de gérer les biens communs dans l’intérêt de tous mais qui se sont rendus coupables de crimes économiques et la majorité des Guinéen , qui, pour la plupart tirent le diable par les cheveux et la queu .
CONSCIENTS de toutes ces réalités à quoi donc nous servira de décaisser des sommes pour des rencontres ou assises qui ne seront sanctionnées que par une nième résolution pleine de considérants et de belles phrases mais qui faute de sincérité et participation de tous,
ne sera probablement suivi que d’effets partiels ou ne le sera pas du tout.
Dans ce cas ne serait-il pas alors plus logique de faire face à des plaies urgentes qui attendent d’être pansées tels les cratères de nos routes,le panier de la ménagère,les urgences dans nos hopitaux etc.
Parallèlement donnons- nous le temps et la peine lentement mais sûrement dans un delai raisonnable ,d’un travail de fond afin de raviver les liens de fraternité entre nous tous.
Pour se faire, nous pensons que des personnes de bonnes volontés intègres, crédibles et reconnues patriotes au dessus de tout soupçon, de toute haine tribale ou ethnique , excemptes de loute mauvaise gestion de biens publics, de toute démagogie, de toute fourberie , de tout manque de courage à dire la vérité pourraient être commises à mener des contacts entre les groupes sociaux en vue d’une sensibilisation et de recueillement des propositions concrètes et constructives qui feraient alors l’objet d’assises nationales.
Toutefois, disons -nous clairement qu’au delà des ces bonnes volontés, la réconciliation ne se fera qu’avec la participation de tous les guinéens sans distinction aucune ou alors elle ne se fera point.
Condamnés que nous sommes de la reussir si nous voulons exister, il appartient donc à chacun de jouer son rôle surtout ceux qui détiennent actuellement le pouvoir et qui par leur sens d’équité, de justice, de dialogue constructif avec tous les acteurs des groupes sociaux ou politiques ont la lourde responsabilité face à l’histoire de nous épargner d’un dialogue de sourds entre les fils de ce pays et dont les conséquences seront tout le contraire de la réconciliation désirée. MAIS à delà de tout pourparlers
Il est absolument impératif que nous prenions conscience que l’a réconciliation est avant tout un problème d’actes à accomplir, des comportements citoyen à observer dans la vie de tout instant , une écoute de l’autre mais surtout un partage équitable des droits et des devoirs en somme une equalité de tous devant la loi dans toute sa rigueur
.CEqui nous impose.de nous débarrasser de nos vieilles et mauvaises habitudes d’instinct ethniques,
II serait illusoire comme dit un adage « de se faire de belles tresses sans s’être débarrassé des poux et des pellicules qui nous rongent la tête au risque de les défaire dare dare à force de se gratter ».
Dans le cas présent de cette préoccupation de reussir la réconciliation nationale notre héritage culturelle vaut tout son pesant d’or .
Dans nos villages quand une mésentente survient entre les membres d’une famille, ou entre des familles, des personnes biens indiquées mènent les pourparlers pour aplanir le différends.
C’est après quoi qu’un jour j est fixé pour une rencontre sous l’arbre à palabre envie se dire les vérités, présenter les excuses, accepter les pardons et finalement sceller la réconciliation au tour du plat commun auquel tout le monde peut ne pas goûter pour une raison ou pour une autre mais à propos duquel chacun doit absolument recevoir les honneurs selon ⁰ les formules qui y sied (tendoughal, bindyéé,boûgna , mawuýé etc ).
Journée nationale de vérité et de réconciliation?
Mille fois vivement salutaire mais à condition que toutes les chances de sa réussite soient réunis au préalable .
Que DIEU GUIDE NOS PAS DANS CETTE VOIE DE FAIRE DE NOTRE PAYS UN HAVRE DE PAIX OÛ IL FERA BON VIVRE POUR NOUS TOUS SES FILS ET TOUTES SES FILLES.
Abdoul BARRY téléphone :622394186/(664)394186