Une veuve d’une victime du régime Sekou Touré a avec un triste souvenir relaté les circonstances de l’arrestation de son mari. Il s’agit de Isabelle Ghussein qui a vu son mari embarquer une voiture et n’est jamais revenu.
Loupeguinee.com dans sa mission de vous informer, a interrogé cette française qui vit toujours en Guinée en attendant toujours justice pour son mari.
Confidences !
Mon mari était un haut gradé de responsabilité politique. Il était chargé de surveiller les barrages parce que après l’agression portugaises , il y avait des barrages tous les 500 mètres.
On stoppait les voitures, voir les coffres s’il n n’y avait pas de mercenaires qui venaient de la Guinée-Bissau.
Les gens de Guinée-Bissau sont arrivés la nuit et répartis le lendemain ils ont resté que 48 heures. Et, nous à la veille, on était sorti voir Diallo Alpha portos il était à la jeunesse je crois. On était rentrés vers 11h le soir, on s’est couché. Le lendemain, on avait accueilli un marabout qui était soi-disant ami à la maman de mon mari et qui avait confiait ses enfants à ce marabout mais je l’avais jamais vu pendant mon absence en 70 . Il s’était présenté et mon mari l’a hébergé puisqu’il y avait de la place. Alors celui-ci est venu taper à la porte à 9h levez-vous, levez-vous !
On a dit c’est la grâce mâtinée laissez-nous dormir. Il a répondu non non ! On est envahi . Vite mon mari s’est levé en pincement il a regardé, on voyait un bateaux , il y avait deux bateaux je crois.
Et, vite mon mari s’est habillé en militaire le marabout dit non non ne t’habille pas en militaire habille- toi simple. Et donc, il est habillé comme ça et est allé voir et il est venu me faire le compte rendu que les portugais sont venus chercher leurs prisonniers parce qu’il y avait des prisonniers blancs. Il y avait le fond de libération de Guinée-Bissau et ils ont libéré tous les prisonniers.
Quand ils ont arrêté mon mari, Il surveillait les barrages il sortait la nuit et rentrait à 2h du matin. Quand les gens sont venus arrêter mon mari il n’était pas encore rentré ils ont tapé la porte de la cour j’avais un beau-frère qui était couché au salon, il était venu passer le dimanche avec nous qui avait l’intention de partir le lundi matin.
Il y avait mon beau-père aussi donc, ils ont tapé mon beau-frère s’est levé voir et ces derniers ont dit qu’ils sont venus chercher Fadil Ghussein il a répondu qu’il n’était pas encore rentré.
Ils sont allés appelé mon beau-père deux militaires avec mon beau-frère. Ils ont attendu que mon mari est rentré quand ils l’ont entendu rentré ils se sont levés ils sont sortis et mon mari n’est même pas rentré ils l’ont pris ils l’ont fait monter dans la zip et quelqu’un a pris sa voiture mais en fait cette voiture 404 ne m’appartenait pas il appartenait à son frère. Moi, je l’ai pas vu mais il a dit à son père Papa, ça y ait, nous y allons.
J’ai appris avec Portos qu’il avait été torturé par ses amis. Mon mari avait été arrêté le 30 août ce jour là j’étais couché et c’est mon beau-frère qui est venue me réveiller pour me dire que mon mari était arrêté.
Ils nous ont laissé deux militaires pour nous garder. Ils ont fait un mois et ils ont rentré au camp. Après cela je n’ai eu aucun problème . un jour Siaka le demi-frère de Sekou Touré est venu une fois il a trouvé l’égyptien que je fréquentais, il ne s’est pas approché de moi il est parti.
En Aout 1974, j’ai été menacée d’expulsion, Siaka, il y avait deux jumeaux qui étaient neveu de Siaka qui travaillaient à air Guinée qui avaient été muté à Sabena m’ont dit que Siaka était passé il a un service à te demander.
Et à midi, je suis allée à son bureau pour lui demander de quel service il voulait et c’est là qu’il m’a dit madame il y a eu une décision de vous expulser en France et j’ai demandé pourquoi il a dit c’est une histoire de nation unies et j’ai dit que je connais trop la Guinée je ne me reproche de rien de nations Unies. Il m’a dit partez après vous allez revenir.
J’ai décidé un dimanche matin je suis allée chez Keïta Mamadi, il m’a dit kiki comment ça j’ai dis que Siaka m’a fait appelé hier il m’a dit que j’étais expulsé.
Il a dit c’est quoi la raison ? Je dis je ne sais pas , il a dit est ce que tu n’as pas eu de communication avec le camp Boiro ?
J’ai dit non ! est ce que tu n’as pas fait des écrits non dis-je, il dit alors reste tranquille tu n’iras nulle part et c’est comme ça que je suis restée.
Djiwo Bah onetopic84@gmail.com 00224664379620