Pour définir la durée de la transition et se conformer à la date butoir de la CEDEAO, le CNRD a adressé un courrier aux coalitions des partis politiques pour définir le chronogramme de la durée de la transition pour un délai de 5 jours c’est-à-dire du16 au 20 avril 2022.
Ainsi, l’ANAD s’est réunie en plénière le lundi 18 avril 2022, pour examiner ce dit courrier.
Selon une déclaration de cette coalition, un mémorandum qui identifiait clairement les actions à mener et les délais nécessaires pour un retour, dans un temps raisonnable, à l’ordre Constitutionnel avait été soumis au CNRD depuis le 24 septembre 2022.
Dans ce mémorandum, l’ANAD avait démontré dit-on que 15 mois étaient largement suffisants pour sortir de la période d’exception si une réelle volonté politique existait.
Elle avait également rappelé à plusieurs reprises à travers ses déclarations et celles du Collectif des Partis Politiques (CPP) et du G58, la nécessité de mettre en place un cadre permanent de dialogue pour discuter des conditions à réunir pour organiser des élections crédibles et sortir, le plus tôt possible, le pays de la période d’exception et d’incertitude.
À l’issue de cette réunion, l’ANAD déplore le fait que le mémorandum déposé depuis le 24 septembre 2021, n’ait fait l’objet d’aucune considération et n’ait suscité aucune réaction de la part du CNRD.
Pour la coalition dont Cellou Dalein Diallo est président, le CNRD veut plutôt, à travers son « cadre de concertation inclusif », imposer un organe assujetti dont il définit la composition, nomme les membres, fixe l’ordre du jour et la périodicité de ses réunions, décide des orientations des délibérations et des conclusions qui doivent en résulter.
Pour une transition réussie, l’ANAD et la classe politique, sollicitent un cadre de dialogue autonome et décisionnel, réunissant, avec équité, le CNRD, les partis politiques et la société civile et autour d’un ordre de jour précis, défini sur une base consensuelle et portant exclusivement sur les conditions nécessaires au retour à l’ordre constitutionnel.
Ils exigent également l’assistance au dialogue en qualité d’observateurs, des partenaires techniques et financiers (PTF), tant que bailleurs de fonds et pourvoyeurs d’assistance technique et d’observation électorale, représentés par le G5.
En outre, l’ANAD insiste aussi sur la nécessité d’un facilitateur au dialogue pour restaurer la confiance entre les parties prenantes, dans un contexte marqué par une profonde crise de confiance.
Tout de même, l’ANAD renouvelle son appel au CNRD pour la mise en place de ce cadre de dialogue qui permettra de trouver un consensus sur le cadre juridique et institutionnel, les conditions techniques à réunir pour organiser, dans un délai raisonnable, des élections inclusives et crédibles.
Fonfoya Sow 00224664379620 onetopic84@gmail.com