Célébrée le 3 mai de chaque année, la journée internationale de la liberté de la presse a été célébrée en différé ce mercredi 4 mai 2022 en République de Guinée.
Le premier ministre chef du gouvernement a présidé la cérémonie du lancement des activités.
Le thème retenu cette année est : « le journalisme sous l’emprise du numérique ».
Pour Mohamed Béavogui, la refondation de l’Etat, passe par une presse citoyenne, professionnelle et responsable.
« Chers professionnels des médias autrement appelés historiens du quotidien, vous connaissez mieux que quiconque l’état dans lequel se trouvait notre pays avant le 05 septembre 2021. L’un des objectifs du CNRD est de refonder notre Etat.
Cela passe par une presse citoyenne, professionnelle et responsable. Pour le bien de la nation, je vous dis ici de la manière la plus solennelle, que nous comptons sur vous pour parler aussi des rares trains qui n’arrivent pas à l’heure actuellement.
Je vous encourage à débusquer les bonnes informations aux bonnes sources. Traitez-les avec responsabilité dans le respect de la l’éthique et de la déontologie avant toute publication », a invité le premier ministre Mohamed Béavogui.
Les associations de presse n’ont pas manqué de dénoncer les maux dont souffrent les journalistes guinéens avant de faire des plaidoyers à l’endroitdesnouvellesautorités.
« De nos jours, des journalistes sont encore battus. D’ailleurs, c’est l’opportunité de rappeler que le dossier de la bastonnade des journalistes par les gendarmes de l’ECO 3 de Matam en 2017 n’a toujours pas trouvé d’issus. L’impunité face aux exactions et parfois aux crimes commis contre les journalistes demeurent une menace qui entrave la liberté de la presse et d’expression qui demeure pourtant l’un des fondements d’un État de droit », dénonce Aboubacar Camara président de L’URTELGUI.
D’ajouter, « sur le plan infrastructurel, la presse guinéenne a besoin de rattraper son retard infrastructurel à l’image des autres pays de la sous-région. La construction d’une maison de la presse digne de nom devient de plus en plus une nécessité.
Si nous apprécions à sa juste valeur la mise à disposition d’une maison provisoire de la presse par la Chef de l’Etat, un acte qui décharge le paiement des loyers, il faut souligner que des efforts supplémentaires sont à consentir notamment pour son ameublement, car elle manque de tout en terme de commodité de travail.
L’augmentation de la subvention des médias à la faveur de la loi des finances rectificative 2022 reste un évènement majeur et très attendu. Nous appelons à la bonne grâce du président de la transition», plaide-t-il.
De son côté, la ministre de l’information et de la communication a invité les journalistes à plus de responsabilités dans l’exercice de leur métier.
À son tour, le président de la haute autorité de la communication Boubacar Yacine Diallo s’est dit satisfait de la réussite de l’événement.
Djiwo Bah 00224664379620 onetopic84@gmail.com