C’est le Premier ministre par intérim Dr Bernard Gomou qui a présidé la cérémonie d’ouverture des Journées Nationales de Consultation sur la transformation de l’Éducation en Guinée, ce mercredi 3 août 2022,
à Conakry.
Ces journées nationales de consultation se tiennent en prélude du Sommet sur la Transformation de l’Éducation prévue en septembre 2022 aux États-Unis à Ney- York.
Elles ont pour but, développer une vision commune de l’avenir de l’éducation et de renforcer l’engagement politique, public, d’aligner les actions innovantes prioritaires entre les différentes parties prenantes et de mobiliser les capacités collectives pour concrétiser cette vision d’ici 2030.
Quatre thématiques seront débattues au cours de ces deux journées de consultations qui sont entre autres ;
Assurer le rétablissement complet de l’enseignement, après les perturbations dues à la COVID-19;
Des transformations stratégiques et les principaux leviers permettant de réimaginer l’éducation pour le XXIe siècle et d’accélérer les progrès vers les objectifs communs en matière d’éducation;
Assurer un financement public de l’éducation renforcé et plus durable ;
Accroître l’ambition des objectifs et des critères de référence nationaux en matière d’éducation;
Pour le coordinateur résident du système des nations unies, la mise en œuvre des réformes du système éducatif guinéen, depuis les années 90, à travers les différents Programmes Sectoriels de l’Éducation a permis d’enregistrer des résultats importants. Mais, dit-il, malgré tout, ces résultats ne sont toujours pas suffisants pour permettre à de nombreux enfants, particulièrement les filles et les enfants vulnérables, d’accéder à une éducation de base de qualité.
« Même ceux qui ont pu accéder à l’école – il est important de le noter qu’ils – ne disposent pas des compétences attendues dans les différents cycles de l’enseignement fondamental (primaire et collège). Les résultats des examens nationaux de cette année le témoignent éloquemment. Si rien n’est fait, ces élèves ne pourront pas, malheureusement, poursuivre leur cursus sans difficultés. », a indiqué Gbehounou Gualbert.
À l’en croire, selon l’institut des statistiques de l’UNESCO, le taux d’enfants exclus du système d’éducation au primaire était de 34% en 2018 en Guinée. Alors qu’au premier cycle du secondaire, il avoisine les 47%. Et, poursuit-il, un grand nombre d’enfants guinéens est en dehors du système éducatif en raison de plusieurs facteurs.
« Selon les différents rapports d’évaluation des programmes et de la performance du système éducatif guinéen, parmi les facteurs de blocage, on note principalement : L’inadéquation entre l’offre et la demande scolaire qui se traduit par l’insuffisance des capacités d’accueil, surtout en zones rurales ; La persistance des disparités et la faible rétention des enfants à l’école ;
L’insuffisance d’enseignant(e)s et leurs faibles compétences pédagogiques ;
L’insuffisance de fournitures et manuels scolaires ;
Le faible financement par l’Etat du secteur de l’éducation (12% des dépenses nationales contre 16% en moyenne dans la Région », a-t-il fait savoir.
Plusieurs engagements avaient été pris pour une transformation significative du système éducatif guinéen à en croire la ministre de l’enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation.
« L’élaboration des cartes scolaires communales en vue d’implantation de nouvelles infrastructures scolaires dans les zones défavorisées,
le soutien des centres d’éducation communautaires et le développement d’un préscolaire publique dans toutes les régions, – le développement des Écoles Régionales des Arts et Métiers qui visent à rapprocher les institutions de formation des technicians qualifiés des communautés et du secteur privé, la construction des lycées techniques dédiés professionnelle, QUX centres de formation technique
– le déploiement des Centres d’Apprentissage Post-Primaire et Post Secondaire et leur valorisation dans le but de favoriser l’apprentissage d’un métier par les jeunes victimes d’abandons scolaires.
-La poursuite des efforts d’alphabétisation, la diversification de l’offre de formation professionnelle et technique en lien avec les besoins du marché de l’emploi et du travail… », a listé Dr Diaka Sidibé.
Ces deux journées qui prendront fin jeudi 4 août 2022, est une initiative du ministère de l’enseignement supérieur, de la recherche scientifique et de l’innovation, le ministère de l’enseignement pré-universitaire de l’alphabétisation et le ministère de l’enseignement Technique et de la formation professionnelle.
Djiwo Bah 00224664379620 onetopic84@gmail.com