Depuis le 28 juillet dernier jour de manifestations du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), les forces de l’ordre et de sécurité sont déployées tout long de l’autoroute le prince. Durant le séjour de ces forces dans ces quartiers considérés fief de l’opposition, elles (FDS ) se livrevraient à des propos qui divisent, menacent les citoyens qui habitent cette partie de Conakry. Voici, ces propos extrêmement graves attribués aux forces de défense et de sécurité.
« Ici ce n’est pas chez vous. Vous, chaque président qui vient ce n’est pas lui. Vous vous êtes opposés à tout le monde. Vous êtes des rebelles sur l’axe.
C’est vous pourtant qui avez applaudi pour le Colonel Mamadi Doumbouya et maintenant vous voulez l’empêcher de gouverner. Il n’y aura pas d’élections ici.
Il ne quittera pas le pouvoir. Nous allons vous montrer ce qu’on doit faire aux rebelles.
Vous allez subir les conséquences et votre président lui est à l’étranger avec toute sa famille. Comme vous ne comprenez pas, vous allez voir… »
Pépé Francis Haba président de l’union guinéenne pour la démocratie et le développement (UGDD) sur sa page Facebook, pense que « si ces allégations se confirment, ce serait la nième fois que l’armée, la gendarmerie, la police sensées protégées tous les guinéens de façon juste et équitable, soient accusées d’exactions sur des populations expressément câblées.»
Pour ce jeune leader politique membre de l’ANAD, cela rappelle aux guinéens, ce qu’il appelle les répressions sanglantes des militants de l’ANAD dans les mêmes zones au lendemain du coup d’État anti constitutionnel d’octobre 2020.
Pépé Francis Haba, se souvient aussi de plusieurs autres massacres commis en Guinée Forestière mais surtout celle de Zoghota sur des populations endormies.
« Ce massacre du 4/8/2012 dont les victimes attendent encore que justice soit faite restent encore dans la mémoire collective.
Ces victimes avaient témoigné dans le rapport d’ONG de droits de l’homme, que les actes de violence et les sévices commis étaient accompagnés d’injures dégradantes proférées par nos FDS », dénonce-t-il sur sa page Facebook.
Par ailleurs, il pense qu’il est nécessaire voir important que des enquêtes sérieuses soient faites par des organisations indépendantes sur d’éventuels crimes commis sur ces populations riveraines de l’autoroute le Prince, pour que justice soit faite tôt ou tard.
« Ces pratiques condamnées même pendant les guerres m’interpellent et m’amènent à me poser plusieurs questions dont :
– l’utilité réelle de nos FDS devenues, dans de nombreux cas, un véritable cauchemar des populations guinéennes alors qu’elles devraient être leurs derniers recours ?
– l’importance d’investir des millions de dollars dans leur formation si les résultats ne sont jamais probants ?
– Sont-elles habillées, nourries, logées…par les ressources du contribuable pour garantir uniquement le pouvoir des « princes »?
– le problème ne se trouverait-il pas dans le recrutement lui-même puisque généralement opaque et se faisant de pères en fils ou de façon communautariste ? »,s’interroge le numéro1 de l’UGDD avant de s’adresser au Ministres des droits de l’homme, de l’administration du Territoire et celui de la sécurité qui selon lui, doivent s’assurer que les FDS travaillent conformément à la loi.
« Ces actions barbares peuvent davantage entachées la cohésion sociale.
Si nous n’y prenons garde, notre pays risque un jour de sombrer. Une Guinée juste et démocratique est possible », écrit-il.
Saïdou Diallo onetopic84@gmail.com 00224664379620