L’audience s’est déroulée à huis clos entre le détenu, ses avocats, les juges et le procureur. Elle fut de courte durée. Le procureur tenait à garder l’opposant en prison, soutenant que les faits reprochés sont graves. La cour ne l’a pas suivi et a décidé de transformer la détention en placement en résidence surveillée.
« Les juges n’ont fait qu’appliquer la loi », estiment ses avocats, qui se disaient scandalisés par la mise en détention du député. Cette assignation à résidence est assortie de conditions qui n’ont pas été révélées. Après l’audience, Jean-Marc Kabund, tout sourire, a été ramené en prison. Il pourrait la quitter demain, le temps pour le greffe de la cour de notifier l’arrêt à l’administration pénitentiaire.
L’opposant a été inculpé de quatre chefs d’accusation, dont outrage au président Félix Tshisekedi, dont il était le bras droit. Des propos qu’il avait tenu au cours d’un point de presse en annonçant son départ du camp au pouvoir pour l’opposition radicale.