Les autorités rebelles de la région du Tigré ont accusé l’armée éthiopienne d’avoir à nouveau bombardé, ce mercredi 14 septembre, leur capitale Mekele, pour la deuxième fois en deux jours, peu après qu’elles ont ouvert la porte à un cessez-le-feu et des négociations de paix.
C’est le directeur du centre hospitalier Ayder de Mekele qui donne ce bilan : 10 morts, 14 blessés, dans une double frappe de drone sur le quartier de Dagim Amsal, dit-il, situé au sud-ouest de la capitale tigréenne, non de loin du campus universitaire qui a été bombarbé mardi 13 septembre.
Deux frappes, donc, contre un quartier résidentiel où, selon le docteur Kibrom Gebreselassie, deux femmes ont d’abord été blessées par un premier tir. Puis un second tir a été « dévastateur car, selon lui, il visait ceux qui secouraient les victimes. » Silence radio du côté d’Addis Abeba
« Aucun acte désespéré et lâche ne peut inverser les pertes du régime sur le champ de bataille », a aussitôt réagi Getachew Reda, proche conseiller du président du gouvernement régional du Tigré.
Les autorités tigréennes qui, du reste, se targuent d’avoir infligé une lourde défaite à l’armée fédérale et ses alliés dans l’ouest de la province, tout en ayant perdu la ville de Sheraro. Mais il est à ce stade impossible de vérifier ces allégations.
Comme les jours précédents, le gouvernement d’Addis Abeba de son côté n’a pas fait de commentaire et n’a pas répondu à la presse. Depuis la semaine dernière, les autorités fédérales se taisent obstinément.
Le Premier ministre Abiy Ahmed était mardi au Kenya, pour assister à la cérémonie d’intronisation du nouveau président kenyan, William Ruto. Il sera ce mercredi à Djibouti pour un forum économique.
Rfi Afrique