Commandant Pivi ministre chargé de la sécurité présidentielle au temps du CNND a comparu devant le juge ce mardi 22 novembre 2022 au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Ce, dans l’affaire des massacres du 28 septembre 2009 au stade de Conakry.
Sur 11 prévenus, il est la 8 ème personne à comparaître devant le juge. Dans ses déclarations, qu’il n’a pas allé au stade le jour des massacres.
Il déclare que ce jour, il était parti accomplir une mission qui lui a été confiée par le président de la transition au moment des faits, le capitaine Moussa Dadis Camara.
« Ce jour, moi j’avais une mission du président. Cette mission était d’aller traquer certains bandits, disons des militaires qui se sont accaparés de certains pu- kups de la présidence.
Donc, il fallait aller les arrêter, et très tôt le matin, j’ai quitté la présidence avec certains de mes hommes pour aller arrêter ces gens là. À 6h, j’étais entre Maneyah (Coyah) dans le côté droit de Friguiadi, c’est là-bas qu’ils étaient allés s’installer.
Mais, avant qu’on arrive là-bas, c’était trop tard. On a trouvé qu’ils ont déjà quitté. On a demandé à la population de là-bas et ils nous ont dit » on a vu certains militaires ici hier nuit mais, ils ont déjà quitté. »
Comme ça, j’ai fait demi tour pour venir à la présidence. Il était 9 h et quelques minutes. En revenant, j’ai passé par Kagbelin, Cimenterie, Enco5, Cosa, Bambeto là, j’ai tourné pour aller au Camp. Arrivé à Bambeto d’abord, j’ai entendu des gens dire que des militaires ont tiré sur des citoyens au stade.
J’ai dis ah, il y a quoi au stade?
Ils ont dit que c’est un rassemblement. J’ai garé mon véhicule, je les ai donné conseil en les disant au lieu de mettre des cailloux sur la route, allez vous asseoir au niveau de vos boutiques et quiconque viendra ici vous nous faites signe.
Après, j’ai continué au Camp, j’ai trouvé le président à son bureau, je l’ai expliqué ma mission et je suis allé à mon bureau.
Entre temps j’entendais, ça murmurait qu’il y a eu des militaires qui sont allés au stade et ont fait des troubles. Donc, ça parlait, d’autres mentionnait le nom de Toumba, d’autres Marcel, et Thieboro…
Comme ça, j’ai continué à mon bureau j’ai appelé mon groupe pour faire un contrôle. J’ai effectué le contrôle effectivement, tous mes hommes étaient sur place. Je ne suis pas allé au stade le jour comme la nuit. Je n’y étais pas. Et, moi et mes hommes personne ne s’est rendu au stade », a déclaré Colonel Claude Pivi.
Djiwo Bah 00224664379620 onetopic84@gmail.com