Le procès des évènements du 28 septembre 2009 se tient toujours au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry.
L’audience de ce lundi 5 décembre 2022, a connu la suite des débats avec L’interrogatoire du colonel Claude Pivi qui était à sa 6 ème comparution à 10h et quelques minutes où il n’a pas pris assez de temps.
Son avocat qui avait la parole, lui a posé quelques questions à travers lesquelles Claude Pivi a répondu.
Après, le président du tribunal a appelé l’autre accusé qui est, le capitaine Moussa Dadis Camara président de la transition au moment des faits en 2009.
Le capitaine est donc, venu à la barre à 10h 44 mn.
Le président du tribunal lui a demandé s’il souhaite prendre la parole assis ou debout, Moussa Dadis Camara a pris la parole debout en estimant qu’il ne se sent pas bien et qu’il ne peut se prêter aux questions du tribunal.
Monsieur le président, dit l’accusé, avec votre permission, je ne voudrais pas faire certaines détails ici. Je suis un officier d’État major. Nous sommes faits pour la guerre et pour la prison.
« Avec tout le respect que j’ai pour vous, et votre auguste tribunal, mon état de santé ne me permet pas de prendre la parole aujourd’hui. Mais, si vous m’obligez, je ne suis pas au déçu de la loi, je vais essayer.
En toute sincérité monsieur le président, pour le moment, je ne me sens pas bien », a déclaré le capitaine Moussa Dadis Camara à la barre sans aucune preuve médicale.
En suite, le juge Ibrahima 2 Tounkara a pris le soin de renvoyer l’affaire au 12 décembre 2022 en espérant d’ici cette date, la santé du capitaine sera améliorée.
Certains avocats ne comprennent pas le bien fondé de ce renvoi. Me Lancinet Sylla l’un des conseils de Aboubacar Diakité dit Toumba déplore cette décision de renvoi.
« Lorsque, quelqu’un invoque son état de santé, pour faire renvoyer une affaire, l’intéressé doit quand même, prouver qu’il est malade à travers la production d’un dossier médical », a souligné l’avocat.
Par contre, Me Pépé Antoine Lamah, l’un des avocats du capitaine Moussa Dadis Camara estime qu’on ne peut pas juger une personne qui ne se sent pas bien indépendamment de la présentation d’un bulletin médical ou du rapport d’un médecin.
« Le tribunal est le seul mieux placé à apprécier de l’opportunité d’un renvoi que ça agace de l’autre côté, nous sommes vraiment désolé », contre réagit t-il aux propos de Me Lancinet Sylla.
De poursuivre, il estime que son client attendait ce procès depuis 13 ans.
« Quand il est rentré de Ouagadougou, dès les premières audiences, il était prêt à prendre la parole pour dire sa part de vérité.
Mais, malheureusement, ces derniers temps, il avait eu des soucis de santé qui n’ont pas était consolidé jusqu’à date », précise Me Pépé Antoine Lamah.
L’avocat de Toumba Diakité réplique, car, il ne trouve pas la thèse de Me Pépé Antoine Lamah comme une réalité. Pour lui, rien ne prouve que Moussa Dadis est malade, qu’il a plutôt peur de faire face à la justice de son pays.
« Pourquoi a-t-il peur de venir affronter la justice ? Pourquoi a-t-il peur? Nous ne comprenons pas. Rien ne prouve que monsieur Dadis est malade, moi j’ai vu un monsieur Camara bien portant qui n’a pas voulu prendre la parole », persiste Me Lancinet Sylla.
« Ce ne pas par peur de faire face au tribunal ou par peur de dire sa part de vérité, le président Dadis a été toujours pressé de prendre parole devant le public pour livrer sa part de vérité », indique Me Pépé Antoine.
Et, il ( Me Lamah) promet qu’à l’audience prochaine, son client (Dadis) sera très en forme. Il va s’exprimer en faisant face au tribunal et il va se défendre conséquemment .
Le juge Ibrahima 2 Tounkara a rappelé que le président Moussa Dadis Camara avait une fois demandé une doléance en disant qu’il ne serait pas disposé aux questions pendant au moins trois semaines. Selon lui, ces trois semaines de doléance demandés sont déjà écoulées.
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