Le président du CNDD, le capitaine Moussa Dadis Camara ne digère pas les questions de la partie civile dans l’affaire des massacres survenue au stade de Conakry en 2009.
Le commandant en chef des forces armées à l’époque, est encore ce mardi 20 décembre 2022, devant le juge au tribunal criminel délocalisé à la cours d’appel de Conakry.
Et c’est maître Amadou DS Bah, qui avait la parole depuis hier, qui a ouvert la balle avec des questions qui irritent Dadis :
« Pendant votre règne, vous n’avez tenu que des discours creux » a lancé Me Amadou DS Bah.
Une question qui a failli troubler l’audience et a amené les avocats de l’accusé à vite réclamé la parole pour dire que cette expression était déplacée vis-à-vis de leur client.
« On ne peut pas dire à un ancien chef d’Etat qu’il a tenu des discours creux. C’est inacceptable, c’est un propos déplacé à l’endroit de notre client. II faut tenir compte du statut de l’accusé qui est à la barre », a déclaré maître Pépé Koulémou, un des avocat de la défense du président Dadis Camara.
En suite de cela, le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara est intervenu en faisant une mise au point pour calmer les protagonistes.
« Nous ne sommes pas dans un bistro où chacun peut dire ce qu’il veut. Monsieur Camara, vous pouvez répondre ou vous dites que vous ne répondez pas mais comprenez que, celui qui vous pose des questions a le droit de le faire. Dès que le tribunal sent qu’il y a une question ou une expression déplacée ou qui n’est pas liée aux faits, le tribunal interviendra. Mais, il y a des termes qui ne sont pas du tout offensant.
Dire à quelqu’un qu’il a tenu des discours creux, ce n’est pas une injure, ce n’est pas un propos offonsant. Les règles du jeux ce n’est pas vous qui les donnez ici monsieur Camara. On va vous poser des questions avec courtoisie et vous devez répondre de la même manière.
Si vous vous énervez vous avez certe des droits mais, vous avez des obligations.
Tous les accusés se valent à cette barre. De la manière dont on a posé des questions aux accusés qui vous ont précédé, c’est de cette manière que nous allons vous poser des questions et c’est de la même manière que nous allons poser des questions aux autres accusés. Vous avez intérêt à ne pas vous fâcher », a souligné le juge Ibrahima Sory 2 Tounkara.
L’audience continue avec les questions de la partie civile.
Djiwo Bah onetopic84@gmail.com 0022466437920