Ce mercredi, au compte de la dernière audience de la semaine dans le procès du 28 septembre, c’est une nouvelle victime qui a comparu à la barre au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry.
Il s’agit de Ousmane Diallo né en 1973 à Pita victime de coups et blessures explique sa part de vérité concernant cette journée qui a endeuillée plusieurs familles.
« Je rend hommage aux victimes du massacre 28 septembre. Je prie Dieu de les accueillir dans son paradis éternel.
Le 28 septembre m’a trouvé en jeûne. Dieu fait aujourd’hui encore que je suis en jeûne aussi.
Je suis sorti ce jour-la chez moi à 8h. Ma famille m’a demandé si je vais aller au stade en étant en jeûne ? J’ai répondu par oui. Pour moi il y avait aucun danger comme je pars pour écouter les discours des leaders. Je me suis dis que moi aussi je fais partie des forces vives de la nation.
Ainsi, je suis sorti, sur la route, la foule était nombreuse. Je me suis rencontré avec des amis que je connaissais mais on habitait pas dans le même quartier.
Lorsque nous sommes arrivés à la terrasse, en rentrant à l’intérieur du stade, il y avait un car qui est arrivé. C’était un car du gouvernement. J’y ai regardé, il y avait des personnes assises à bord.
J’ai posé la question: Est ce que le gouvernement envoie des cars pour la cérémonie? J’ai dit donc aux amis: allons y! Ce sont des civils qui sont dedans. Après le car nous a dépassés, on s’est croisé encore au palais du sport personne n’était là-bas, il était vide.
Quand on arrivait, la tribune était remplie déjà. Nous sommes partis vers là où on appelle Sahara. on s’est assis sur le mûr pour regarder ce qui se passait. Les uns dansaient à la pelouse , les autres faisaient du carnaval, ou la prière de rakat en attendant que les leaders politiques commencent leurs discours. Nous, on n’entendait pas ce qui se disait là-bas parce que c’était éloigné de nous.
Après quelques instant, un leader est rentré suivi d’un autre. A ce moment on ne savait même pas que les Leaders avaient commencé leur discours, j’ai entendu des tirs de gauche à droite. j’ai vu les gardes entourer tout le stade; tout les corps étaient mélangés.
Ceux que je n’ai pas vu ce jour là ce sont des douaniers.
Un instant, j’ai dit de descendre de l’autre côté. Sur les lieux, j’ai constaté une centaine de personnes venir là où je descendais.
A 10m, j’ai vu une personne qui était habillée en civil. Elle a fait sorti un couteau pour poignarder un manifestant.
Elle portait un t-sthirt de couleur noir.
En sortant du stade, une personne m’a frappé mal. Je suis tombé dans un puit et je me suis gravement blessé mais Dieu a fait que je n’ai pas perdu l’esprit. Nous sommes venus au niveau de la piscine de marocona vers l’autoroute pour escalader le mur. Là aussi on bastonnait les gens, nous sommes rentrés dans les quartiers.
Mais, tout le monde était blessé, tout le monde avait peur. Ce jour là, je suis rentré chez moi à 16h même pour rompre mon jeûne, je n’ai pas pu le faire.
Le lendemain matin, je suis parti dans une clinique du quartier pour traiter mes blessures jusqu’à ce que je guérisse.
C’est après ils m’ont informé de la disparition de mon neveu Mamadou Minkaliou Diallo élève, il faisait la mécanique aussi.
Il était l’unique fils de son père et de sa mère. C’est son oncle paternel qui l’élevait. J’ai demandé ils m’ont dit qu’il a été au stade et il était parti avec l’adjoint de son maître et la femme de ce dernier kadiatou jusqu’à la rentrée du stade.
Nous sommes partis dans les hôpitaux on ne l’a pas vu. Quand ils ont envoyé les corps à la mosquée Fayçal, son maître est allé vérifier toujours rien. On détenait sa carte d’électeur.
moi aussi, je me suis mis à faire des déclarations des coups et blessure et la disparition du corps de mon neveu.
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