La tombée des premières pluies est le début des calvaires des femmes vendeuses au grand marché de Matoto.
À chaque approche de la saison pluvieuse, les ordures, éparpillées ça et là rendent la circulation totalement difficile pour ces femmes marchandes qui risquent leurs vies dans cette situation déplorable.
Pour savoir leur vécu au quotidien, la rédaction votre quotidien en ligne loupeguinee.com s’est rendue sur les lieux pour s’enquérir des difficultés de ces dames qui se disent désemparées par rapport à la physionomie nauséabonde de leur lieu de vente.
Cette femme assise dans la boue nous confie son désarroi « On n’a pas le choix. C’est ici on nourrit nos enfants. »
Si certaines d’entre elles sont assises dans des endroits plus ou moins acceptables, d’autres par contre, cohabitent avec des ordures, malgré leurs efforts pour les enlever. « Ça fait deux jours qu’on tente d’enlever les ordures là ici. » se plaigne une femme trouvée en train de ramasser les ordures autour de sa place.
Elle pointe du doigt des camions qui rendent leurs efforts néants. « Quand on regroupe à un endroit les ordures, les camions viennent monter la dessus. »
C’est un fait connu de tous dans le marché de Matoto. Des femmes déclarent également que le problème ce n’est pas le non ramassage de ces tas d’ordures. Mais plutôt, il est dû au comportement de certaines d’entre elles.
« Les ordures là c’est nous même qui les produisons, c’est pourquoi on ne peut nous en séparer. »
La souffrance de ces femmes se lit sur plusieurs vissages qui demandent de l’aide auprès des autorités de la transition afin de leur donner un marché propre « On souffre vraiment dans ce marché », se lamente Kadiatou Soumah.
Tous ces problèmes évoqués par ces femmes sont ignorés par Fodé Ali Sylla,
l’administrateur du dit marché. Il affirme que « le marché de Matoto centre est propre grâce à la contribution de la mairie qui a déployé des agents pour assainir le dit marché. »
Quant aux propos des femmes qui nient la présence des autorités du marché auxquelles disent-elles payent d’une somme allant de 5000 à 20.000fg pour le nettoyage, l’administrateur du marché donne sa part de vérité « Quand il pleut il ya toujours des endroits où on peut retrouver des ordures. Et dès qu’on constate ça on envoie des équipes pour les enlever. Et c’est à travers ces cotisations qu’on paye ces agents là », précise Fode Aly Sylla.
Les femmes elles, demandent au colonel Mamadi Doumbouya de les aider à résoudre ce problème d’ordures et leur donner un bon marché où elles peuvent s’asseoir pour revendre leurs articles.
00224623813202
Onetopic84@gmail.com