Les victimes des massacres du 28 septembre 2009, ont défilé devant le juge Tounkara ce lundi 31juillet. Parmi elles (victimes ), l’un des gardes corps de Cellou Dalein Diallo a étalé ce qu’il a vu et subi ce jour au stade.
Loupeguinee.com vous propose le récit de Mamadou Oury Baldé:
Au stade , l’arrivée des bérets rouges
On s’est installé à la tribune au moment où Cellou parlait, ils ont lancé le gaz lacrymogène la fumée était énorme dans le stade. Quelques minutes après, ils ont commencé à tirer à bout portant sur les gens.
Toumba est venu dire ne toucher pas aux leaders en même temps, il recevait de coups des hommes habillés. Dans ce bruit, quelqu’un habillé en policier est venu prendre le cou de Dalein ce dernier aussi a pris le cou du policier.
J’ai perdu Cellou de vu
En ce moment, j’ai reçu un coup très fort directement j’ai perdu conscience. C’est là-bas que j’ai perdu cellou de vu. J’ai entendu quelqu’un dire « ils ont tiré sur Koto oury « .
Quelques temps, J’ai repris conscience et je me suis dit même si je vais mourir, il faut que je retrouve Cellou Dalein parce que je suis à côté de lui pour le protéger.
Ainsi, je me suis levé et pris le chemin pour sortir. De là, J’ai commencé une autre aventure parce que je recevais de coups presque à chaque pas. J’ai couru pour me cacher au niveau du palais de sports là-bas j’ai trouvé des militaires en train violer des femmes. J’ai fui, pour aller vers la sortie.
A la terrasse , un espoir perdu
Juste au niveau de la terrasse, je pensais être libre au moment que je m’apprête pour respirer fort, je vois des gens couchés beaucoup pour être embarquer. Il y’avait des camions qui étaient là. Un gendarme me dit couche toi là-bas.
Je me suis couché. Quelques minutes, mon petit téléphone que j’avais caché dans mon pantalon a sonné et j’ai décroché pendant que j’étais en train de communiquer, un gendarme est venu me retirer le téléphone et ils m’ont frappé. ils m’ont fait couché sur une personne.
La fuite !
Là où j’étais couché, je voyais on était en train d’embarquer les gens. Je me suis dit les militaires là ne vont pas donner d’habits ou de l’argent à ceux là qu’on est en train d’embarquer.
J’ai pris la fuite. J’ai couru venir sauter la Cour d’une école qui était à côté. Je suis resté pendant longtemps pour voir si on ne me poursuivait pas.
Quelques temps plus tard, J’ai sauté la Cour vers l’est pour rejoindre le domicile de Cellou.
j’étais couvert du sang partout sur mon corps.
Chez le malien
Tout près j’entends des tirs dans la Cour de Cellou. Là, aussi j’ai pris la fuite pour aller chez un malien qui était mon ami. Sa femme s’est occupée de moi très bien en me donnant même des habits.
De Dixinn au siège
C’est comme ça je me suis faufilé dans les quartiers jusqu’au siège de l’Ufdg à Hamdallaye. Là, ils m’ont envoyé dans une clinique non loin où ils m’ont donné les premiers soins.
On pleurait ma mort à la maison
Après j’ai marché de Hafia à Yimbaya chez moi. Je suis venu trouver beaucoup de gens chez moi en train de pleurer pour eux je suis mort. Dès que ma femme m’a vu elle est tombée. Elle a piqué crise et il n’y avait pas de circulation pour l’amener à l’hôpital.
Le procès est renvoyé au 3 octobre 2023.
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