Lors de son discours, devant les dirigeants du monde, ce jeudi 21 septembre aux États-Unis pour la 78ème sommet de l’ONU, le président de la transition guinnéenne est revenu sur la recrudescence des coups d’Etat militaires en Afrique francophone, devenus une <<épidémie après la covid-19.>>
Face aux condamnations des putschs dans ces zones Ouest-africaines (francophones) par les organisations sous-régionales, régionales et internationales, le colonel Mamadi Doumbouya demande à la communauté internationale d’avoir <<l’honnêteté>> de ne pas seulement dénoncer les faits et les seules conséquences mais de traiter le mal à la racine.
<<Les coups d’Etat, succession multipliée ces derniers années en Afrique, c’est parce qu’il y a des raisons très profondes. Et, pour traiter le mal, il faut aller à la racine.
Le putschiste, ce n’est seulement celui qui prend les armes pour renverser un régime, je souhaite qu’on retienne que, les vrais putschiste qui ne font face à aucune condamnation, ce sont aussi ceux qui manigancent qui trichent pour manipuler les textes de la constitution pour se maintenir au pouvoir.>>
La mauvaise gouvernance dans les pays africains est ciblée par le Colonel Mamadi Doumbouya comme la base d’une mauvaise répartition des ressources d’un pays qui peut engendrer des inégalités sans fin. Notamment, la famine, la misère qui rendent le quotidien des populations difficile.
<<Quand les richesses d’un pays se trouvent dans la main d’une élite alors que les nouveaux nés meurent dans les hôpitaux par manque de couveuse, il n’est pas surprenant que dans de telles conditions, nous assistons à des transitions pour répondre aux aspirations profondes du peuple.>>
La démocratie en Afrique.
La démocratie est le modèle de gouvernance prôné par plusieurs pays à travers le monde. Ce pendant, elle n’a jamais permis à certains pays du continent africain de se construire un avenir dans la paix.
Pour le président guinéen de transition, l’Afrique souffre d’un modèle de gouvernance qui lui a été imposé et qui régit aujourd’hui la gouvernance dans des pays occidentaux et ailleurs.
<< Un modèle ( démocratie ) certes, bon et efficace pour l’occident qui l’a conçu au fil de son histoire mais qui a du mal à passer et à s’adapter à notre réalité, à nos coutumes, à notre environnement.
De façon très claire, sans hypocrisie, sans faux semblant, les yeux dans les yeux, nous sommes tous conscients que ce modèle de démocratie que vous nous avez savamment imposé presque de façon religieuse, il ne marche pas.>>
il explique cet état de fait, par la situation économique des pays africains qui vivent sous le poids et l’instruction des puissances étrangères.
<<Avec ma courte, mes intenses expériences dans la gestion d’un Etat, (la Guinée), j’ai mieux mesuré à quel point ce modèle a surtout contribué à entretenir un système d’exploitation et de pillage de nos ressources par les autres. Une corruption très active de nos élites.>>
Il faut rappeler que ,le jeune Colonel président a été ovationné durant tout au long de son discours en guise d’encouragement et de soutient à ses propos.
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