Chers lecteurs, notre nouveau numéro de la rubrique loupe-portrait s’intéresse à un monsieur dans un parcours inédit. Il s’agit de
Souleymane Sow directeur Amnesty international Guinée
Il est né à Mamou en 1975. Mais, comme il est vivant et actif nous ne pouvons pas parler de lui à sa place.
Donc, soyez patients il va décliner son parcours académique et professionnel qui est très important.
» Je fais mes études secondaires à Mamou. J’ai fait l’université Gamal Abdel Nasser de Conakry département sociologie ( faculté de lettres) où J’ai obtenu une maîtrise en sociologie en 2000. Puis je suis parti en France en 2001.
A l’université Rennes 2, j’ai repris une licence en sociologie. Avec le nouveau système LMD entré en vigueur en France, j’ai fait mon master en sociologie. Et, parallèlement je faisais une formation en programmation en informatique.
C’est là que j’ai commencé à changer de profil. De sociologue je me retrouve informaticien. J’ai pu obtenir un BTS en programmation en informatique et une Licence professionnelle en WEBMASTER (conception de sites et administrateurs de serveurs web) avec le CNAM de Rennes. Puis une Licence Professionnelle de Formateur d’Adultes à l’AFPA Rennes.
J’ai pu obtenir également une licence en AES administration économique et social spécialité ressources humaines à l’Université de Rennes 2.
Après j’ai décidé de rentrer en Guinée en 2008 avec deux objectifs : 1) créer Amnesty en Guinée parce qu’il n’y avait jamais eu. j’étais membre à la section Amnesty france. deuxième objectif c’était de créer des écoles, des centres de formation informatique en Guinée.
Avec les amis en France on avait créé une association qu’on a dénommée « chaîne informatique sans frontière » qui consistait à récupérer de matériels informatiques dans les entreprises françaises. Et, on reconditionnait ces matériels pour les envoyer en Guinée.
Et en Guinée, nous avons créé le Centre de Ressources d’Initiation et de Formation en Informatique, CRIFIG. Avec cette coopérative, nous avons ouvert des centres informatiques. Le siège était à Mamou. on a ouvert un centre à Telemelé, un autre à Dalaba.
On a travaillé avec l’université de Labé en dotation en informatique, L’IST de Mamou, la faculté de droit de Sonfonia, le centre d’étude en environnement de Pita et l’ enatef de Mamou avec le ministère de l’enseignement technique.
On a pu formé énormément des jeunes à l’initiation en informatique. Nous , on avait l’idée de démocratiser l’informatique . En ce temps, la formation en informatique ce n’était à la portée de n’importe qui. Du coup, nous on est venu casser le prix pour permettre à tout le monde de se former. On avait de cours de 8h à 22h.
Nous avons été les prestataires du projet » Rajeunir et féminiser l’administration » on avait tout le volet formation en informatique . On a formé 1200 fonctionnaires.
Amnesty On a commencé en 2012 en Guinée. Quand je suis revenu, j’ai eu la chance de rencontrer deux autres personnes qui étaient intéressés pour la protection et la promotion des droits humains.
C’est à l’occurrence de monsieur Abdoul Aziz Diallo et monsieur Pascal Tenguiano. Tous les deux avec leur volonté et expérience avaient écrit à Amnesty section France et comme j’étais sur le point de rentrer on nous a mis en contact.
Du coup, on s’est retrouvé pour mettre en place un premier groupe d’Amnesty à l’université Gandhi . C’est comme ça nous avons commencé, on a eu notre première réunion dans une université de la place.
Nous avons commencé avec les étudiants jusqu’à avoir une reconnaissance parce que ce n’était pas évident. Il fallait un parcours du combattant au sein de l’Amnesty. Il était très difficile de créer une nouvelle entité d’Amnesty dans un pays comme le nôtre.
Donc, il y a eu plusieurs étapes, des audits, de contrôles. Grâce au soutien de AI France, du bureau régional de Dakar et de collègues de sections d’Afrique de l’Ouest nous avons réussi à franchir ces différentes étapes et on a eu cette reconnaissance internationale jusqu’à être reconnue comme structure. Avant nous n’étions que de bénévoles.
J’ai été recruté directeur Amnesty en 2019, donc de 2012 jusqu’à 2019 c’était que du bénévolat. Aujourd’hui on a plus 2500 membres un peu partout à travers la Guinée. Et, on a des antennes et clubs dans plusieurs préfectures et sous préfectures de la Guinée.
L’objectif d’ici 2 ans est que AI Guinée devient une Section comme pour le Burkina ou Senegal.
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